mardi 27 avril 2010

"POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS" en BLU-RAY


Il existe maintenant deux éditions conjointes du premier western de Sergio Leone, éditées toutes deux par RHV en Italie, Blu-Ray.
Le travail de restauration est magnifique (référence à l'édition DVD de RHV, 2008, sortie en même temps que le Blu-Ray sous coffret rouge), à faire pâlir la MGM qui annonce aussi prochainement la Trilogie des Dollars en Blu-Ray, mais avec des masters catastophiques si ce sont les mêmes qu'en DVD (Pour une poignée de Dollars est devenu tout bleu...)


RHV s'est engagé depuis quelques années dans un travail de longue haleine et de grande qualité concernant l'exploitation DVD de films de patimoine italiens, ce qui nous a valu, entre autres, pour ce qui nous concerne ici, quelques bijoux produits par la Jolly Films, dans le sillage de Pour une poignée de Dollars, comme 7 Pistole per i Mc Gregor et 7 Donne per i Mc Gregor, de Franco Giraldi.


La jaquette de cette nouvelle édition RHV montre Clint Eastwood, devant l'oeil de la mort (le noeud du pendu) arrivant à San Miguel , alias Los Albaricoques (Almeria).


Nul doute que ce parfum de 1964 ravira tous les amateurs.L'image fit le tour du monde sur quelques affiches et disques à l' époque.



Per un pugno di Dollari
, Sergio Leone (1964), Blu-Ray RHV (2008 et 2010), image restaurée, version intégrale, pistes italienne et anglaise, sous-titres italiens et anglais. Nombreux Bonus à l'appui.


Plus d'informations sur :

dimanche 25 avril 2010

EN MARGE DU SPAGHETTI: "ON M'APPELLE DOLLARS" (1977)

Exploitée en France sous le nom de On m'appelle Dollars (1977), cette comédie d'action, Mr Billion, réalisée pour la Fox par Jonathan Kaplan en 1976, est le premier des deux essais hollywoodiens de Terence Hill. Le film est tourné juste avant Il était une fois la Légion, de Dick Richards, une co-production ambitieuse entreprise en automne 1976 sur les lieux du western italien: Forteresse El Condor, Gergal (Almeria), Altiplano du Marquesado, La Calahorra (Grenade); puis au Maroc.




Terence Hill sort alors du tournage de Un génie deux associés une cloche, réalisé pour une grande partie dans l'été de 1975 à Monument Valley (Arizona, USA).


Koch Media vient de sortir l'édition italienne de Mr Billion en DVD. Le film fut un échec cuisant pour Terence Hill, alors cinquième vedette au Box-Office international comme le rappelle la bande annonce anglaise jointe en Bonus.


On comprend pourquoi:


Une histoire vaguement apparentée à La Mort aux Trousses , jusque dans le morceau de bravoure final, balade l'acteur italien de New-York à San Francisco, en passant par le Far-West. Sans être dépourvue de rythme, la narration reste un peu cousue de fil blanc, trop hâtivement écrite.

Terence Hill, cependant à l'aise, ne peut donner vraiment d'épaisseur à un héros assez inconsistant, pas plus que Valérie Perrine, ex-lauréate du Festival de Cannes, n'existe réellement dans l'intrigue. Imagerie westernienne et cascades automobiles reflètent l'univers de l'acteur désireux de capter le public américain.



A comparer la séquence d'introduction italienne avec les excellents Piedone de Bud Spencer (1973-1979), où l'ancien acolyte de Terence Hill construit une figure authentiquement populaire et ancrée dans la réalité et le cinéma de son pays, on voit ce qui sépare la carrière en solo des deux compères, l'un ne pouvant s'affranchir de son personnage de western à l'italienne, l'autre redimensionné dans l' Italie de son temps et le cinéma de genre, avant d'exporter son personnage de généreux géant Outre-Atlantique avec un certain bonheur (Le Shériff et les Extra-Terrestres, Michele Lupo, 1979, et les différentes séquelles).




J'avais vu ce film vers 1977, à sa sortie en France. Le DVD Koch Media est techniquement décevant, le plaisir des retrouvailles s'en trouve gâché. La Fox, distributrice du film, ne fait pas l'effort de fournir un bon master, très sous-exposé dans bien des séquences et granuleux, comme au bon vieux temps des tous premiers DVD.
Le film, agréable, réussi techniquement, avec quelques prouesses même, et déjà inscrit dans le registre du feuilleton télévisuel, auquel il emprunte ses ressorts simplifiés, n'en sort pas à son avantage. Dommage.



Curieusement, le clin d'oeil au spectateur que fait Terence Hill au début du film, "comme Steve McQueen", semble avoir été coupé des copies américaines: le sous-titrage italien vient par-dessus le sous-titrage anglais, forcé ici, comme dans un autre petit passage.



Neil Summers et R.G. Armstrong, déjà présents dans Mon Nom est Personne complètent les références, nombreuses, au spaghetti-western, dans ce récit d'une migration cinématographique ratée: pour le bonheur de tous et d'abord le sien, Terence Hill, passé par Don Camillo quelques années plus tard, reviendra à l'Italie pour la télévision (Don Matteo).



Mister Miliardo, Jonathan Kaplan, 1977, DVD Koch Media, 2010, anglais ou italien, sous-titres italiens, format 1.85 16X9.

samedi 24 avril 2010

"LA CHEVAUCHEE TERRIBLE", ANTHONY DAWSON, 1975.

Annoncé pour bientôt en Allemagne et chez Seven7 en France, le film est déjà sorti en DVD aux USA, et en Italie ce mois-ci chez Koch Media .
Une belle image, écran 1.66 anamorphique, quelques granulations dans les scènes d'ombres et les premiers plans. L'image du Seven 7 sera probablement la même.


Koch Media propose vraisemblablement la version la plus longue du film, passé quasiment inaperçu en France lors de sa sortie à Noël 1975, où je l'avais vu dans une salle déserte.



La principale originalité de "La chevauchée terrible" est de panacher le western classique, mais déjà assez télévisuel en 1975, le film "Black-Exploitation" et le "Western-Spaghetti" à l'agonie: l'ensemble tourné dans les beaux déserts volcaniques des Iles Canaries et dans le Poblado del Oeste de Sioux-City (depuis 1972). On reconnaît au passage, dans des séquences qui font fortement penser à Butch Cassidy et le Kid, George Roy Hill, 1969, les trucages optiques d'Antonio Margheriti alias Anthony Dawson, un peu datés.



Lee van Cleef, sorti de La Brute le Colt le Karaté, tourné un an plus tôt par le même Dawson à Almeria, mélange de spaghetti et de karaté, Jim Brown, Fred Williamson et Jim Kelly , venu de chez Bruce Lee, donnent la réplique à une Agnès Spaak égarée et en tout en fin de carrière cinématographique.

Quelques figures du spaghetti western, comme Jorge Rigaud ou Ricardo Palacios voisinent avec des guest stars américaines: Barry Sullivan, Dana Andrews et Harry Carey Jr, qui reprend un rôle voisin de ceux interprétés pour Enzo Barboni (On continue à l'appeler Trinita, El Magnifico) en début de la décennie 70.


Hal Needham, futur réalisateur des comédies d'actions de Burt Reynolds, dirige les cascades et les séquences d'actions; le très classique Jerry Goldsmith compose la partition musicale. Selon Marco Giusti et le fils d'Antonio Margheriti, Antonio Margheriti met en scène le film à la suite d'un différend entre les acteurs noirs, voulant un réalisateur noir, et les producteurs.




Sources d'informations:
Marco Giusti, Dizionario del Western All' Italiana, Mondadori, 2007.
Entretien avec Edoardo Margheriti, La Parole di un Fuorilegge... è legge (Anthony Dawson, 1975), Bonus du DVD Koch Media, 2010. (Les anglophones peuvent aussi profiter d'une interview avec Fred Williamson sur ce même DVD.)

Le site d'Antonio Margheriti: http://www.antoniomargheriti.com/

Le Site de de Sioux-City: http://www.siouxcity.es/

FIGURES MEDITERRANEENNES: SUGAR COLT (1966).





Des regards anonymes et locaux, captés par la caméra d'Alejandro Ulloa, pour Sugar Colt, 1966, Franco Giraldi, décor d'El Paso, Tabernas (Almeria), vers juin 1966.


Dans le film, Snake Valley, dont ces habitants nous dévisagent, est cette ville isolée de tous: plein Sud.

GRAHAM SOOTY: UN MYSTERE.


All' Ombra di una Colt (Un mercenaire reste à tuer), Gianni Grimaldi, 1965, set de Golden City, Hoyo de Manzanares (Madrid), été 1965.



Per il Gusto di Uccidere (Lanky l'Homme à la Carabine), Tonino Valerii, 1966, set de El Paso, Tabernas (Almeria), vers février 1966.



Donné comme Ruffino Inglès sous le nom de Graham Sooty, dans All' Ombra di una Colt, puis comme Franco Pesce sous ce même nom de Graham Sooty, dans Per il Gusto di Uccidere, par les spécialistes, dont Marco Giusti, ce n 'est pourtant ni l'un ni l'autre, mais une seule et unique personne.
Graham Sooty sous son vrai nom ?




Sources iconographiques :
All' Ombra di una Colt, Gianni Grimaldi, 1965, DVD Hobby&Work, 2007.
Per il Gusto di Uccidere, Tonino Valerii, 1966, DVD Fabbri (Surf Video), 2007.
Sources extérieures d'information:
Marco Giusti, Dizionario del Western all' Italiana, Mondadori, 2007.

mardi 20 avril 2010

"EL CONDOR" (1969), LIEUX DE TOURNAGE, 1969-1991.


Tabernas (Almeria), Poblado del Oeste Texas Hollywood, Main Street, 1969-vers 1991.



Gergal (Almeria), Llanos Del Duque, Forteresse El Condor, enceinte extérieure, 1969-1989.



El Condor, entrée, vue de la cour intérieure, 1969-août 1982.



El Condor, bâtiment des officiers, cour intérieure, 1969-août 1982-juillet 1991.





Los Albaricoques (Almeria), Calle de Rodalquilar, 1969- avril 1990.






El Condor, bâtiment des officiers, intérieur, rez-de-chaussée, 1969-1989.




El Condor, bâtiment des officiers, intérieur, étage, 1969-1989.





El Condor, mur d'enceinte sur colline et remparts, vue de la cour intérieure, 1969-avril 1989-1999.


El Condor, tour de garde sur remparts, vue de la cour intérieure, 1969-août 1982.



El Condor, bâtiment des officiers, 1969-août 1982.



El Condor, cour intérieure, 1969-vers avril 1989-1990.



El Condor
, de John Guillermin, produit par André de Toth, est tourné dans les environs d'Almeria de la fin septembre 1969 au mois de décembre de la même année.
La forteresse, un des décors les plus spectaculaires construit dans le désert de Tabernas, est l'oeuvre du décorateur espagnol Julio Molina, ayant travaillé pour Samuel Bronston au début des années 1960 , aux Studios de Las Matas (Madrid).
Sa contruction commence l'été 1969, environ deux mois avant les premières scènes tournées fin septembre 1969.


La forteresse d' El condor, que je vis une première fois en juillet 1980, est restée intacte jusque vers 1981, année où elle sert pour quelques séquences de Conan Le Barbare, John Milius, 1981 (mai 1981, décors de Gil Parondo, maquettes de Emilio Ruiz del Rio).


Mes photos, disponibles, les plus anciennes datent d'août 1982. Elles montrent El Condor aménagée pour le film de John Milius sous la direction de Gil Parondo, qui l' avait déjà transformée en fort marocain pour Il était une fois la Légion, Dick Richards, 1976 (tournage à partir de septembre 1976).


Les autres Ektachromes sont de 1989-1990 et 1991, El Condor est alors en voie de destruction, abandonnée comme le Ranch Leone, son voisin de quelques centaines de mètres. A ce jour, il ne reste presque rien de ce décor, si ce ne sont des ruines très avancées.




Sources iconographiques :
El Condor, DVD Warner, édition espagnole, 2007.
Sources d'informations extérieures :
José Enrique Martinez Moya, Almeria un mundo de pelicula, Almeria, 1999.
José Marquez Ubeda, Almeria Plato de Ciné, Almeria, 1999 et réed. 2009.
Victor Matellano, El Hollywood Espanol, T&B Editores, Madrid, 2009.

"MON NOM EST PERSONNE" : DECOUPE DECORS ET DETAILS (2):


Une naissance toute auréolée de gloire, du bouillonnement de l'eau à l'éparpillement des lettres.

Beauregard, venu des villes fantômes du Nouveau-Mexique, quitte le Vieil Ouest et franchit l' Acheron.

Pied à terre sur une autre rive où l'attend...


... la nouvelle icône du Western Spaghetti.



Lieu de tournage inconnu , sans doute un coin du Nouveau-Mexique, vers Silver City, où une bonne partie de la réalisation aux USA s'est tenue.




Le scénario original d 'Ernesto Gastaldi prévoyait une longue introduction, où Personne et Beauregard, sans le savoir ni se rencontrer, voyageaient dans le même train en direction de La Nouvelle-Orléans. Personne se dévoile à l'écran de façon assez compliquée. Il surgit du dessous de feuilles de vigne avant de prendre le train de La Nouvelle-Orléans, au vol, en atterrissant sur un wagon plein de pommes. A quelques wagons de là, somnolait un Beauregard usé par la vie, la solitude et l'âge.
Cette scène du "baptême" (commentaire audio de Tonino Valerii, Mon Nom est Personne, DVD StudioCanal, 2005) ne venait que plus loin. Gastaldi avait déjà pensé au générique de lettres animées.




Sources iconographiques :
Il Mio Nome e' Nessuno (1973), DVD Mondo Home Entertainement, 2005.
Photographie de plateau, Mon Nom est Personne (1973), (Angelo Novi), http://www.allocine.fr/
Sources extérieures d'information:
Mon nom est Personne, commentaire audio de Tonino Valerii, DVD StudioCanal, 2005.
Ernesto Gastaldi, Il Mio Nome e' Nessuno (1973), scénario original, chez l'auteur, sans date.

lundi 19 avril 2010

LES SENTIERS DE LA GLOIRE : JOSE GALERA BALAZOTE (1936-2005)

Figure anonyme dans Dieu pardonne moi pas, Giuseppe Colizzi, (1967), José Galera Balazote, dit El Habichuela, à gauche, sur le set de El Puntal de Polopos (Almeria) ? , vers juillet 1967.


José Galera Balazote, dit El Habichuela, ici avec Dean Reed, Adios Sabata, Franck Kramer (1970), sur le set du Poblado del Oeste de Las Salinas, Gergal (Almeria), juillet 1970.

José Galera Balazote, Adios Sabata, Franck Kramer (1970), Poblado del Oeste Las Salinas, Gergal (Almeria), vers juillet 1970.



Juan Gabriel Garcia, "El Habichuela" Una Vida de Cine en Almeria, La Voz de Almeria (Almeria), 2007.

Francisco Pérez Baldo, Buscando A Pepe "El Habichuela" De la Historia a la Leyenda, Arraez Editores, Mojacar (Almeria), 2007.



Du statut de figurant anonyme à celui de sujet de deux biographies, José Galera Balazote, dit El Habichuela: tout peut arriver sous le soleil d'Almeria.


José Galera Balazote, set de Mini-Hollywood.